Arrêtez d’avancer
Arrêtez de vous montrer
Arrêtez de vous toucher
Arrêtez de parler
Arrêtez de voter
Arrêtez de manger
Arrêtez d’écouter
Vous faites trop de bruit, mon visage se fissure, mes mains
passent presque à travers.
Le sol est trop lourd pour moi, engourdi de milliers de
pieds qui hésitent. On dirait des fourmis dans un verre d’eau, à
trembler, s’agiter, tendre leurs pattes vers les parois glissantes. Mais
vous n’arrivez à rien.
Les gens meurent, les cheveux tombent, les écrans s’éteignent et le soleil se lève toujours.
Les gens meurent, les cheveux tombent, les écrans s’éteignent et le soleil se lève toujours.
Arrêtez de courir.
Vous avez bien assez de temps pour vivre, les secondes ne
sont que des chiffres, des perceptions, il n’appartient qu’à vous de les faire
durer plus longtemps.
Arrêtez de ne pas voir, ouvrez plus de tiroirs, pouvez-vous attraper le rebord d’un gouffre ? Pouvez-vous distinguer le noir ? Comptez les gouttes de pluies, les ponts sur la route, jusqu’où irez-vous ? Jusqu’où vont-ils ?
Arrêtez de ne pas voir, ouvrez plus de tiroirs, pouvez-vous attraper le rebord d’un gouffre ? Pouvez-vous distinguer le noir ? Comptez les gouttes de pluies, les ponts sur la route, jusqu’où irez-vous ? Jusqu’où vont-ils ?
Jusqu’où vont-elles, ces idées que je sens dans vos
têtes ? Osez-vous tâtonner le bout de votre compréhension ? Les
limites les plus lointaines que vous imaginez, et après ? Avez-vous
réussit à être ce que vous vouliez ? Ou maintenant que vous vous
connaissez peut-être n’en avez-vous plus vraiment envie…
Plongez la tête dans l’eau et prenez une grande inspiration
de ce que vous ne connaissez pas, ouvrez les yeux, la tête en bas dans votre
crâne.
Vous êtes toujours chez vous.
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